Monday, March 5, 2012

La médiation prophétique

Samedi, je me trouvais à Londres dans le métro, en route pour rendre visite à une communauté missionnaire ('Servants of Asia's Urban Poor') à Southall, un quartier d'immigrés Indiens dans l'ouest Londonien. Dans la rame bondée, j'ai aperçu un couple Africain avec un jeune garçon et une fille en landau. Une pensée m'a traversé l'esprit : « Donne-leur £20.00 ($30.00) »

« OK Seigneur, si c'est toi, dis-le moi d'une autre manière », me suis-je dit. Je n'étais pas vraiment à l'aise à l'idée de donner autant d'argent à des inconnus. Je suis descendu du métro dans l'une des gares les plus fréquentées de Londres (Paddington), et je me suis empressé de prendre la direction du quai du train pour Southall. Je l'ai attrapé à quelques secondes près – encore 25 minutes de train pour arriver à destination. Vers la fin du voyage, j'ai cherché les toilettes en suivant les indications – mais j'ai dû m'arrêter de chercher car le train arrivait à proximité de la gare.
C'est alors que j'ai aperçu ce même couple africain que j'avais vu dans le métro ! Plutôt que de leur donner l'argent tout de suite, j'ai lancé une conversation à propos des enfants. Le train est entré en gare, et j'ai supposé qu'ils allaient poursuivre leur voyage. « S'ils descendent ici, je serai certain » me suis-je encore dit. Je suis descendu du train, eux aussi. Alors je me suis approché du père et lui ai tendu mes £20.00. « Je crois que Dieu me dit de vous donner ceci » lui ai-je dit.

L'homme s'est mis alors à m'expliquer qu'il était, ainsi que sa famille, immigré du Nigeria, et sans domicile depuis une semaine. « La nuit dernière nous avons trouvé une pension pour £15.00, mais je ne sais pas où nous logerons ce soir ». Il m'a raconté pourquoi ils étaient venus en Angleterre, en quète d'un traitement médical pour leur fils de trois ans, atteint de ce qu'ils croyaient être une maladie cardiaque congestive. Après quelques examens, les services de santé britanniques leur avait annoncé qu'ils ne pouvaient rien faire pour lui. « Puis-je prier pour votre fils? » leur ai-je demandé. Le père m'a expliqué que l'examen avait montré une hypertrophie du coeur provoquant de nombreux problèmes de santé. Ils étaient chrétiens et seraient heureux de recevoir de la prière. Là, sur le quai de la gare, je me suis accroupi devant le petit garçon et j'ai prié pour la guérison de son coeur, et pour un hébergement pour la famille.

« Connaissez-vous quelqu'un à Southall qui pourrait nous renseigner sur les solutions de logement? » m'a demandé le père. J'allais justemement rendre visite à la communauté 'Servants', qui est au service des plus démunis. (http://www.servantsasia.org/index.php/en/united-kingdom.html). J'ai pris son adresse mail et son numéro de portable, et nous nous sommes quittés. J'étais heureux de l'insistance avec laquelle le Saint Esprit s'était manifesté envers moi, malgré mes réticences. Plus tard dans la soirée j'ai rappelé cet homme, muni des coordonnés de différents groupes proposant de l'aide aux familles sans logement.

Ce que j'ai appris cet après-midi-là sur le ministère de 'Servants' m'a inspiré. C'est une communauté dont les membres et stagiaires sont engagés dans différentes églises ainsi que dans des ministères au service des plus démunis. Ils aident à organiser des crêches communautaires, à former des ministères pour les enfants et d'autres services sociaux, participant à l'unité des chrétiens au sein des communautés Sikh et Somali les plus importantes de Grande Bretagne.

Plus tard dans la soirée j'étais invité à parler lors d'une conférence rassemblant quelques centaines de personnes issues de cinq églises participant à C4T – 'Christians for Transformation' (http://c4t.org.uk). Le sujet qu'on m'avait donné était 'Que ton règne vienne à Bermondse et à Rotherhithe comme au ciel'. Des immigrés Africains se sont joints à des croyants Anglais de différentes dénominations – tous avaient envie de voir le Royaume de Jésus faire la différence dans des quartiers ouvriers Londoniens marqués par le racisme, l'alcoolisme et l'indifférence spirituelle.

Je venais de terminer deux semaines d'enseignement sur la mission et la théologie de l'Ancien Testament à 'Westminster Theological College' en Grande Bretagne. Mon objectif est de préparer et de former les personnes au ministère à l'extérieur de l'Eglise, tourné vers les démunis, les migrants, les détenus, les groupes en marge de la societé. On s'attend à une recrudescence de troubles à l'ordre sociale alors que les gouvernements Europeens réduisent leurs prestations sociales. Mon programme sur la mission comprend des séances qui traitent de notre identité – identité du Royaume, et non pas identité de ce monde. J'insiste beaucoup sur l'appel de Jésus à ses disciples, son exhortation à se différencier des puissances dominantes.

Je suis habitué à une certaine résistance lorsque j'évoque les méthodes de Jésus pour combattre le mal (l'annonce du royaume de Dieu, l'enseignement, la guérison, la délivrance, la confrontation prophétique ... la croix, le pardon), méthodes qui sont toutes en contradiction avec les approches humaines (force, violence, guerre). De plus en plus cependant, je rencontre des personnes qui adhèrent à l'idée que notre identité en tant que fils et filles de notre Père doit l'emporter sur nos signes extérieurs d'identité (race, nationalité, profession.. ), priant même pour être délivrées de « l'autorité des ténèbres » (Col 1,13) pour intégrer un statut « d'étranger ». Ce statut revalorisé dans le Christ comprend l'effusion, et l'inspiration du Saint Esprit en nous, afin que nous puissions porter la réalité présente du Royaume de Jésus plus déliberément dans nos lieux de travail, nos villes, partout où nous nous trouvons.
Les deux dernières séances de mon programme sur la mission portaient sur la guérison et l'évangélisation prophétique. Lorsque nous avons fait la démonstration de méthodes pour prier publiquement pour la guérison nous avons été témoins de plusieurs guérisons d'étudiants. Y compris celle d'une Zimbawéenne qui a reçu la guérison de douleurs chroniques des chevilles et des genoux, résultant d'un accident de voiture survenu 11 ans auparavant. www.youtube.com/watch?v=dp5kXHrMGj8&feature=youtu.be
Au cours du programme, les étudiants sont sortis dans les villes de Cheltenham et de Litchfield par groupes de deux ou trois pour prier avec les passants, au fil de l'inspiration du Saint Esprit. Les gens ont été étonnés de constater qu'ils étaient capables de trouver des individus dans les lieux précis que le Saint Esprit leur avait révélé au cours du temps d'écoute et de prière préalables. La plupart d'entre eux n'étaient jamais sortis de leur 'zone de confort' pour aborder des inconnus – encore moins l'avaient-ils fait pour prier avec eux. Les étudiants ont été surpris et réjouis par le nombre de personnes qui étaient heureux de les laisser prier avec eux (certains cependant ont refusé). Les temps forts pour moi pendant ces deux semaines furent les trois séances de debriefing après ces mini-missions – les étudiants ont relaté des expériences de dépassement des bornes de la foi privée pour vivre une foi publique. Ils en ont été visiblement bénis.

Dimanche dernier, descendant du train à la Gare du Nord à mon retour de Londres, j'ai prié et invité le Saint Esprit à se servir de moi là où je me trouvais. Alors que j'étais en train d'acheter mon ticket de métro, un jeune couple s'est approché de moi pour me demander de l'argent pour payer leur hôtel. L'homme était Roumain, sa compagne française. Plutôt que de leur donner de l'argent je les ai invité à venir rencontrer des personnes de notre église, et puis je me suis proposé de prier avec eux. A ma surprise, ils ont accepté, et ils m'ont demandé de prier pour l'anxieté et pour la grosesse de la jeune femme, enceinte de trois mois. J'ai pris leur numéro de portable et je les ai invité au culte de notre église ce soir-là.

Dans les trois mois qui viennent je proposerai un programme à l'Eglise Réformée du Marais au sujet de la 'diaconie prophétique' (31 mars), suivi de trois missions de rue en soirée aux mois d'Avril, Mai et Juin à Paris. Gracie et moi, nous nous rendons en Belgique ce week-end pour parler avec des leaders d'Eglise sur les actions que peuvent entreprendre les Eglises pour se préparer à l'éventualité de troubles sociaux, puisque la Belgique s'apprête à effectuer des coupes budgétaires touchant les services sociaux.

Au jour d'aujourd'hui, nous devons envisager une médiation plus profonde, plus holistique, combinant une présence respectueuse et une assistance concrèt, tout en accompagnant le changement social d'une proclamation prophétique du royaume de Jésus grâce aux dons de l'Esprit Saint. Alors que nous nous préparons à sortir de nos 'zones de confort', et que nous passons effectivement à l'action, conformément à l'enseignement de Jésus et son exemple dans les évangiles, guidés par l'Esprit, je suis certain que nous serons menés vers de nouvelles aventures dans la médiation sociale et l'évangélisation.

Wednesday, January 11, 2012

Homme Bulgare avec son chien


Luc et moi continuons notre chemin à travers le douzième arrondissement jusqu'à ce que nous croisions un homme assis sur le trottoir à côté de l'entrée d'une épicerie. Il a un caddie rempli de ses affaires à ses côtés. Un pet

chien est assis en boule sur ses genoux, et une tasse en papier est posée devant lui sur le trottoir. Nous nous accroupissons devant lui, et je souris au petit chien qui agite la queue. L'homme est tout sourire. Nous mettons quelques pièces dans sa tasse, et je commence une conversation. Tout ce que je comprends c’est “no français......Bulgaria”. Je fais un geste vers l'appareil photo de Luc, et il fait un geste vers sa tasse, et hoche de la tête. Le lendemain je me renseigne pour trouver une bible en Bulgare, et je suis cherche quelqu'un qui pourrait traduire afin que nous puissions nous engager davantage auprès de cet homme au visage doux.

Jose

J'ai remarqué José pour la première fois alors qu'il se tenait debout sur un trottoir sous les arcades en brique de 'la Promenade Plantée' près de la gare de Lyon. José est un homme grand et costaud, mais il a une posture tout à fait pacifique, ouverte, la main tendue vers les passants qui se dirigent vers lui. La première fois que je l'ai vu, je suis passé à côté de lui en faisant semblant de ne pas le voir. Mais cette fois-là je me suis arrêté pour lui demander comment il s'appelait et d'où il venait. Il m’a répondu en espagnol et m’a dit qu'il s'appelait José, et qu'il était espagnol. José est sans abri en France depuis 8 ans. “Je viens ici tous les jours jusqu'à ce que j’ai assez d’argent pour des cigarettes et de la nourriture” me dit-il. Une femme lui offre une cigarette, et il s'incline pour la remercier chaleureusement.

“Les français sont magnifiques” me dit-il. “Tellement gentils. Beaucoup de gens me connaissent, et ils sont bons avec moi.” Je lui demande où est-ce qu'il habite, et il me dit que son sac de couchage et ses affaires sont sous un pont. Il y habite avec une vingtaine d'autres sans-abris, des hommes, Polonais, Roumains, Français, et d'ailleurs.

Il me dit qu'il adore voyager, et qu'il a passé du temps en Hollande, et en Italie. “Peut-être que je ferai un tour vers Montpellier pendant quelques mois cet hiver pour échapper au froid.” Alors qu'il me parle en espagnol, le mot ‘barco’ me vient à l'esprit, et '5 enfants'. Je lui demande s’il a déja voyagé en bateau. Il

répond immédiatement “oui, j'ai été en République Dominicaine en bateau.” Je découvre qu'il a travaillé trois ans sur un bateau de pêche dans les Caraïbes, et qu'il a adoré. “Avez-vous des enfants ?” lui ai-je demandé. “Oui, deux, en Espagne”. Il hésite, et puis il ajoute “J’ai cinq enfants... Trois sont en République Dominicaine.” Je déduis de son hésitation et de ma parole de connaissance qu'il doit avoir de la peine par rapport à ces trois enfants. Je lui demande s’il est en contact avec eux. Il me dit qu’il a très peu de contacts, mais qu'il sait qu’il a aussi des petits-enfants.

Je lui demande s’il est d'accord pour prier que Dieu le bénisse, lui et ses enfants. Il est tout à fait d'accord, et il baisse la tête. Je le bénis de la paix de Dieu, et je prie pour sa famille en Espagne, et en République Dominicaine. La deuxième fois que je le vois, Luc est avec moi. José est content de rencontrer mon fils, et il est heureux d'être photographié. Il trouve qu'un blog au sujet des personnes sans abri à Paris est une idée géniale, et nous donne la permission de parler de lui.

“C'est important que les gens sachent qui nous sommes” me dit-il. “Les gens vivent dans la rue pour différentes raisons. Certains ont perdu leur famille. Certains ont des addictions à l'alcool, ou à la drogue. Chacun a son histoire et c'est bien que les gens comprennent.”

Tuesday, January 10, 2012

Sans abri à Paris Janvier 2012

Parler de Jésus ou proposer de prier pour la guérison ou la bénédiction peut sembler impensable pour bien des gens, surtout lorsqu'il s'agit d'un contacte avec un inconnu dans un lieu publique. Depuis mon dernier update où j'ai abordé mes propres difficultés pour aborder, écouter, et proposer un soutien spirituel à des personnes, sans abris et autres, il y a du neuf.

Au cours du mois dernier j'ai franchi une ligne invisible, et je me suis retrouvé en train d'aborder des inconnus dans la rue pour leur proposer de prier pour eux. J'ai été surpris, et parfois ravi des réponses. Comme le jour où j'ai proposé de prier avec une petite dame recroquevillée qui mendie devant le Louvre ; elle m'a embrassé la main, et m'a raconté que son fils est pasteur pentecôtiste.

Le même jour j'ai abordé un Bulgare qui était prostré devant les passants au métro Belleville, le front sur le trottoir, les mains tendant une tasse devant sa tête dans une posture d'extrême humilité. Lorsque je lui ai donné une pièce de deux euros, il s'est levé pour me remercier chaleureusement en espagnol. J'ai appris qu'il s'appel Petrof et qu'il est à Paris depuis à peu près trois mois. "Je n'aime pas faire ça. J'ai l'habitude de travailler mais je n'arrive pas à trouver un emploi" se lamente-t-il. "J'arrive de l'Espagne où je travaillais come routier." Il sort de sa poche son permis de routier Espagnol. J'ai proposé de prier avec lui et il a accepté tout de suite, m'expliquant qu'il est orthodoxe. J'ai prié pour son dos, et il m'a dit que tout de suite la douleur dont il souffrait est partie. Lui aussi m'a baisé la main et m'a remercié à profusion, me donnant son numéro de portable au cas où j'aurai des informations concernant du travail, ou un lieu où il pourrait recevoir du courrier.

Lors de notre arrivée en France, j'avais une image mentale des chrétiens français, chacun à l'intérieur d'une 'bulle de savon' individuelle – une barrière éphémère, facilement franchissable, séparant la foi privée de la foi publique. En réalité, l'idéologie de la laicité est entré en devenir à partir de la révolution française, lorsqu'une distinction nette entre l'état séculier et l'église est devenue partie intégrante de la posture nationale. Beaucoup de protestants étaient contents que l'influence de l'église catholique soit ainsi limitée officiellement. La laicité fonctionne désormais pour interdire aux musulmanes de porter la burqa pour aller travailler ou étudier, les empêchant de fait de s'exprimer dans

l'espace publique. Cette idéologie n'a pas muselé tout le monde, mais il est officiellement illégale pour les fonctionnaires, pour ceux qui travaillent pastoralement, ou pour des organismes recevant des fonds publique de parler de leur foi, à moins d'être sollicité directement en ce sens.

Une bonne partie des organismes français les plus efficaces dans leur oeuvre auprès des pauvres, immigrés, sans abris, et autres, furent fondés par des chrétiens. La plupart d'entre eux séparent leur service sociale d'un témoignage publique quelconque qui concernerait leur foi. La plupart des chrétiens que j'ai rencontré ressentent une pression pour qu'ils gardent leur foi secrète, et en même temps ils aimeraient tellement avancer vers une liberté nouvelle, qui du coup serait ressentie presque comme une transgression.

A la mi-Novembre, j'étais invité à prêcher dans une église réformée près de Valence (St Larent-du-Pape) au sujet des obstacles et paralysies dans l'évangélisation, et comment les surmonter. A la fin de mon intervention un pasteur est venu sur l'estrade, très ému, et il a commencé à exhorter l'assemblée, s'écriant à un moment "ça suffit! Ça suffit! Nous ne devons plus être muselés!" Beaucoup de gens sont venus pour que nous prions avec eux, y compris un monsieur qui a sangloté en demandant à Jésus de lui permettre d'être plus confient et courageux.

Vendredi passé j'ai terminé ma dernière conférence sur la mission, un cycle de 11 semaines que j'ai dispensé au Service Protestant de la Mission – Défap. Le venredi précédent, juste après des séances sur la communauté missionnaire et l'évangélisation prophétique nous avions fait un travail de groupe. Dans nos groupes nous étions sortis dans les rues à 22h30 pour prier avec des personnes sans abris ou autres. Après une ultime étude biblique dialogique sur le passage de Genèse 16 où l'Ange du Seigneur retrouve Hagar au désert, la renvoyant vers les 'insiders' religieux qu'étaient Abraham et Sarah, nous avons procedé à un débriefing du travail pratique de la semaine précédente.

Les participants ont raconté des rencontres et des moments de prière très riches avec des sans abris, et ils avaient expérimenté pour eux-mêmes la joie de rechercher et de découvrir le peuple précieux de Dieu – comme l'avait fait l'ange. Ils avaient également expérimenté le fait d'être évangélisés eux-mêmes à travers ce même processus par ces mêmes 'Hagar' contemporaines. (Qui avait fait l'objet d'une prophésie de la part de cet ange) l'expérience a pu leur transformer le coeur. Il semblerait que les 'bulles' éclatent et que les gens se sentent autorisés à entrer en contacte avec les passants dans la rue ou ailleurs. Notre prochaine prise de contacte de rue est programmée pour vendredi prochain, Janvier 13. Nous démarrerons par une séance de louange et prière collective à l'église réformée du Marais.

S'il vous plait, priez pour les nombreuses personnes sans abris ce noël. Le temps devient plus froid et humide. Priez également pour les français qui ressentent l'appel de sortir de leur confort pour partager le réconfort de Dieu, pour qu'ils reçoivent sagesse, détermination et sensibilité à l'Esprit.

Ce soir sera lancé officiellement 'Luc', et mon blog 'Homeless in Paris'. Vous pouvez y jeter un coup d'oeil régulièrement sur http://sansabriaparis.blogspot.com