Tierra Nueva’s (TN) met l’accent sur Honduras et la vallée de Skagit où elle atteint des personnes marginalisées par la société et l’église, la parabole de la brebis perdue de Jésus dans Luc 15 en tant que prioritaire sur les 99 déjà rassemblées. Et cependant, des bergeries sûres, accueillantes et propices sont essentielles pour porter celles trouvées où elles pourront être comprises, aimées, guéries et retrouver leurs moyens.
Au cours d’un récent voyage au Honduras j’accompagnais le
pasteur de TN David dans des villages et des maisons qu’il visite, et dans
notre ferme de café qui finance le ministère, fournissant du café à notre Projet de café souterrain ici et dont les bénéfices soutiennent les
employés de ce ministère.
Voilà des années maintenant que David se concentre sur
des foyers bergeries, identifiant des ‘enfants de paix’, comme indiqué dans Luc
10. Nous les appelons ’foyers en transformation’, dont les hôtes accueillent
les envoyées par Jésus --- offrant l’hospitalité, apportant des prières de
guérison et le message partagé de l’amour transformateur de Jésus.
David revoit régulièrement un certain nombre de familles,
et bâtit activement une communauté dans des endroits marqués par l’exclusion et
une extrême pauvreté. Je rejoins David pour visiter ces foyers et inaugurer une
plus grande bergerie-église dans la ville de Mal Paso. Un après-midi nous
prenons des routes de poussière qui deviennent des sentiers pour visiter
plusieurs foyers à la périphérie de la ville composés chacun d’une mère
célibataire avec enfants.
Dans la première maison je rencontre Antonia et sa fille âgée
de dix ans Vero. Trois ou quatre autres femmes, une poignée d’enfants et un
homme plus âgé appelé Juan Baptista étaient là aussi pour nous rencontrer pour
un café, .une étude biblique et une prière (voir l’image ci-dessus). Ces
personnes partagent des défis révélant à quel point les pauvres peuvent se
sentir piégés par des lois locales installées pour protéger un environnement
fragile.
Des règles appliquées de manière stricte gouvernent la
coupe du bois de chauffe pour protéger les forêts alors que la majorité des
personnes cuisinent sur des poêles à bois. Les efforts de conservation de la
forêt sont urgents notamment à cause du fléau des scolytes du pin, qui a ravage la moitié des forêts de
pin du pays dans ce que les experts appellent une catastrophe écologique
attribuée au changement de climat. Si la charpente de quelqu’un est infestée de
termites et prête à s’écrouler, celle-ci doit régler à la mairie au mètre linéaire
pour un permis de 2 jours. Ce tarif est pratiquement impossible à payer pour la
majorité des pauvres—comme Antonia, qui travaille de 6h à 13h30 six jours par
semaine en tant que bonne pour une famille plus riche, gagnant 1,500 Lempiras par
mois—cela fait seulement 66 dollars! Un journalier gagne 5.50$ la journée—et
le coût de la vie est élevé.
Faire ses propres briques d’adobe pour construire une
maison n’est possible que pendant la saison sèche. Cependant, la mairie
interdit l’utilisation de l’eau pour faire des adobes pour qu’il y ait
suffisamment d’eau pour satisfaire les besoins les plus élémentaires. De ce
fait, Antonia et ses voisins doivent descendre jusqu’à la rivière en-dessous de
la ville et doivent tracter de l’eau souillée par les égouts dans des seaux
jusqu’en haut de la colline pour faire des adobes. L’époux d’Antonia est parti
pour les USA pour y travailler juste après la naissance de Vero il y a dix ans
et elles n’ont plus entendu ’parler de lui depuis. C’est pourquoi Antonia, comme
beaucoup de ses voisines doit se débrouiller par elle-même.
Le texte biblique qui me vint à l’esprit de lire avec ces
personnes fut la représentation de la tentative de Pharaon de détruire tous les
bébés garçons israélites et la résistance cachée des femmes dans Exode 1-2 10. J’ai
entendu récit après récit des équivalents des campagnes de morts du Pharaon, d’assassinats,
de kidnappings, et d’hommes et de femmes quittant avec leurs familles les
conditions très dures du Honduras pour “los caminos” (les routes
empruntées par les immigrants sans papiers vers l’Amérique du Nord).
Exode commence avec la bonne nouvelle dès le début, alors
que nous découvrons d’abord la multiplication exponentielle du people d’Israël
baignée par l’Esprit à la suite de la mort de Jacob et de ses fils en Egypte,
puis leur esclavage par Pharaon et le traitement de plus en plus dur du
peuple—bien que multiplication signifie plus de bouches à nourrir.
Les femmes et les enfants honduriens semblent intrigués
par le refus des sages-femmes juives Shiphra et Puah d’obéir aux ordres du
Pharaon de tuer les bébés garçons juifs. Tout le monde rit du mensonge éhonté
des sages-femmes au Pharaon et de l’usage habile de préjugés égyptiens pour
cacher leur non-respect de la loi. “Parce que les femmes juives ne sont pas
comme les femmes égyptiennes, parce qu’elles sont vigoureuses et donnent
naissance avant que la sage-femme n’arrive.” Tout le monde semble surpris et
même enchanté que Dieu bénisse les sages-femmes et leurs familles pour leur
non-coopération et leur désobéissance.
Nous lisons le récit où Pharaon commande de jeter tous
les bébés garçons dans le Nil, de la naissance de Moïse, de sa mère voyant sa
beauté, le cachant, et l’envoyant le long de la rivière dans un panier—avec la
sœur de Moïse le suivant pour en connaître l’issue et si nécessaire, figurer un
moyen pour interférer et sauver sa vie.
Les personnes sont toujours captivées alors qu’un des
enfants lit le passage où la fille de Pharaon voit le panier, envoyant l’une de
ses servants aller le récupérer, ouvrant le panier, voyant le petit garçon pleurant et éprouvant de
la compassion—ayant pleine connaissance qu’il était l’un des enfants hébreux. La
désobéissance de la fille de Pharaon à l’édit de son père et l’aide délibérée
et complice à un fugitif, enfin l’offre de la sœur de Moïse de trouver une
femme juive pour être la nourrice de l’enfant de la fille de Pharaon (la mère
véritable de Moïse) et enfin l’adoption de Moïse par la fille de Pharaon nous
amènent à un moment de réflexion.
Dieu n’est pas du côté des puissances de mort, comme
certains voyant Dieu en tant que souverain tout puissant peuvent le penser.
Dieu est 100% pour la vie, sauvant activement les plus vulnérables et les plus
menacés. Dieu travaille à travers le faible et l’insoupçonné, même lorsque
qu’ils utilisent des moyens illégaux ou décevants, et les bénit pour leur
résistance. C’est pourquoi Dieu ne les punirait pas s’ils prenaient un peu
d’eau pour leurs adobes ou un pin tombé pour faire une poutre.
Les visages des personnes brillaient alors que nous
restions assis en rond avec nos bibles, mesurant la résistance de ces femmes
simplement animés par l’observation et la compassion. Soudain, je vis un lien
que je n’avais jamais noté auparavant en voyant la résistance de la mère de
Moïse, de sa sœur, et de la fille de Pharaon et Jésus lui-même. Je les invitais à lire Matthieu 9:26-38.
“A la vue de ces personnes, Il ressentit de de la
compassion pour elles, parce qu’elles étaient blessées et abattues comme des
brebis sans berger. ” Alors Il dit à Ses disciples, “La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le Seigneur de la moisson de
vous envoyer des ouvriers pour Sa moisson.”
Alors qu’Antonia lisait ce verset avec ses voisins là sur
la colline, le regard bienveillant de Jésus le Bon Berger se fit palpable et
devint irrésistible. Je demandais aux personnes si elles se sentaient tirées
vers Jésus, qui nous voit avec compassion et veut recruter des bergers pour
aller au dehors pour chercher et trouver.
Les femmes, enfants et Juan Baptista, tous voulaient
prier avec David et moi pour accepter Jésus et Lui donner nos vies. Ils
voulaient tous faire partie de sa mission de sauver des vies comme celles des
femmes dans Exode, et de trouver des brebis blessées et abattues pour sa
moisson. Je vis certains des enfants avec leurs paumes ouvertes alors que nous
continuions à prier pour ceux qui voulaient recevoir l’Esprit Saint.
A ce moment-là nous demandâmes si personne n’avait un
besoin special de prière. Antonia mentionna que sa fille Vero (voir l’image
ci-dessous) avait dû manquer l’école aujourd’hui parce qu’elle ne voulait pas
manquer que l’on prie pour elle. Vero avait presque perdu la vue avec son œil
gauche et perdu dix livres ces dernières semaines. David et moi priâmes pour
Vero et elle se mit à pleurer doucement, nous disant plus tard qu’elle s’était
sentie profondément touchée par Dieu.
Le jour suivant nous retournâmes à la ville de Mal Paso pour
nous réunir avec environ soixante villageois pour inaugurer notre première et
véritable église Tierra Nueva au Honduras (image ci-dessous). Une semaine sur
deux Antonia, Vero et leurs voisins s’entassent à l’arrière du pickup de TN et
font le voyage de 40 minutes vers Mal Paso pour se rassembler avec d’autres
comme eux dans la plus grande bergerie. Juste une semaine auparavant David
avait ouvert la nouvelle église pour officier un service à destination d’un
participant particulièrement marginalisé de notre communauté de foi, mort du
sida--- une chose qu’il disait ne jamais pouvoir arriver dans des églises
locales.
S’il-vous-plaît, gardez les ministères de David et Tierra
Nueva au Honduras dans vos prières. Je viens juste d’apprendre que les tests
sanguins de Vero annonçaient une leucémie. Alors svp joignez-vous à nous pour prier
pour sa complète guérison. Pour en savoir plus sur Tierra Nueva Honduras, cliquez
ici. Pour
apporter votre soutien cliquez ici.
Le séminaire The People de Tierra Nueva offre toute
l’année des certificats en ministère transformationnel commençant à l’automne à
Londres, Glasgow et Burlington, Washington. Cliquez sur les liens
pour en savoir plus et comment postuler.